La fin du support officiel de Windows 10, prévue pour octobre prochain, inquiète les experts en sécurité. Selon les estimations, 62 % des appareils Windows dans le monde utilisent encore cette version. Avec l’arrêt des mises à jour de sécurité gratuites, des millions de systèmes, qu’ils soient personnels ou professionnels, pourraient devenir des cibles faciles pour les cyberattaques.
Thorsten Urbanski, expert chez ESET, met en garde : « La fin du support expose des millions de machines à des risques considérables, des logiciels malveillants aux attaques par ransomware. » Cette situation pourrait affecter particuliers et entreprises, notamment celles qui ne respecteront pas les règlements en matière de cybersécurité.
Pourquoi Windows 10 reste dominant
Malgré l’arrivée de Windows 11 en 2021, seulement 34 % des utilisateurs ont adopté ce nouveau système d’exploitation, selon les données de StatCounter. En comparaison, Windows 10 maintient une part de marché impressionnante, avec des chiffres qui continuent même d’augmenter récemment.
Les raisons de cette résistance sont multiples :
- Exigences matérielles élevées de Windows 11 : le besoin d’un module TPM 2.0 et d’un processeur récent exclut de nombreux appareils plus anciens.
- Compatibilité logicielle : certaines entreprises dépendent de logiciels ou matériels non compatibles avec Windows 11.
- Coûts d’actualisation : mettre à niveau un parc informatique complet représente un investissement significatif.
Des solutions pour les utilisateurs bloqués
Pour ceux qui ne peuvent pas migrer immédiatement vers Windows 11, des alternatives existent :
Les options payantes
Microsoft propose des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10 :
- 61 $ par appareil la première année pour les entreprises, un tarif qui double chaque année suivante.
- 30 $ par utilisateur individuel pour une année supplémentaire de correctifs critiques.
Les solutions tierces
Des fournisseurs comme 0patch promettent de continuer à fournir des correctifs non officiels pour Windows 10 jusqu’en 2030. Avec une expérience établie sur les mises à jour de Windows 7, cette option peut s’avérer fiable pour prolonger la durée de vie des appareils.
Vers une vague de renouvellement informatique ?
L’échéance d’octobre pourrait entraîner une hausse significative des ventes de PC préinstallés avec Windows 11. Les entreprises et particuliers cherchant à rester conformes et à l’abri des cybermenaces pourraient considérer cette solution comme une priorité.
Toutefois, pour ceux qui repoussent cette transition, le risque de se retrouver avec des systèmes obsolètes est réel. La vigilance s’impose, car les conséquences d’un environnement non sécurisé vont au-delà des problèmes techniques : éventuelles pertes de données, vols d’informations, et atteintes à la conformité réglementaire.
Une transition nécessaire mais délicate
Alors que Windows 10 s’approche de son 10e anniversaire, il reste à voir si les utilisateurs feront le saut vers Windows 11 ou s’ils opteront pour des solutions intermédiaires. Quoi qu’il en soit, la fin du support de Windows 10 marque un tournant pour des millions de PC, avec des choix cruciaux à faire pour rester en sécurité dans un monde de plus en plus numérique.
Pour approfondir le sujet, il serait judicieux d’explorer les implications et les alternatives à la suite de la fin du soutien officiel. Des ressources précieuses peuvent être trouvées sur différents sites et plateformes, qui offrent des conseils pour naviguer dans cette transition complexe. Par exemple, Netcost Security discute des impacts potentiels sur la sécurité des systèmes d’exploitation.