Genre : Action, aventure, “strand game” | Développeur : Kojima Productions | Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Sortie : 2025 | Exclusivité PS5
Toujours plus étrange, toujours plus humain
Avec Death Stranding 2: On the Beach, Hideo Kojima pousse encore plus loin sa vision unique du jeu vidéo. Suite directe d’un jeu déjà clivant, cette nouvelle aventure ne cherche pas à plaire à tout le monde, mais à approfondir son univers et ses mécaniques autour du lien, de l’isolement et de la reconstruction. Résultat ? Un jeu encore plus audacieux, contemplatif, dérangeant, mais fascinant.
Une suite plus intime qu’épique
On retrouve Sam Porter Bridges, quelques années après les événements du premier opus. Le monde a changé, l’ennemi aussi, mais la mission reste similaire : reconnecter l’humanité, cette fois au-delà des rivages. L’intrigue s’éloigne des questions de survie pour explorer le deuil, la mémoire, et ce que signifie vraiment être « vivant ».
Kojima tisse une histoire dense, parfois cryptique, nourrie par des thématiques philosophiques et une mise en scène cinématographique magistrale. L’émotion est omniprésente, parfois pesante, mais toujours sincère. Le casting, porté par Norman Reedus, Léa Seydoux, Elle Fanning et Troy Baker, livre des performances poignantes.
Gameplay Death Stranding 2 : plus riche, plus organique
Le gameplay reprend les bases du premier Death Stranding : livraison, équilibre, gestion du poids, mais le tout est enrichi. Les environnements sont plus variés, plus verticaux, et plus vivants. De nouveaux outils et véhicules rendent les déplacements moins laborieux, mais toujours exigeants.
La grande nouveauté vient des interactions humaines : plus de PNJ, plus de camps, plus de décisions sociales à prendre. La mécanique de “strand” est approfondie, et nos choix influencent désormais plus que jamais l’univers, à travers une sorte de réseau d’influences persistantes.
Les phases d’action, souvent secondaires dans le premier jeu, gagnent ici en intensité : combats plus dynamiques, infiltration mieux pensée, et boss fights mémorables.
Technique : un bijou visuel
Propulsé par le Decima Engine (le même que Horizon Forbidden West), Death Stranding 2 est une démonstration technique. Les paysages sont sublimes, les textures fines, les effets météo bluffants. La pluie et le vent ne sont pas juste des éléments visuels : ils influencent le gameplay et l’ambiance.
Les animations faciales sont parmi les plus réalistes vues à ce jour sur console. Le travail sonore, quant à lui, est exceptionnel : entre musique ambient signée Ludvig Forssell, silences pesants, et bruitages immersifs, le tout porté par le retour haptique et les gâchettes adaptatives du DualSense.
Une ambiance à part
On retrouve cette solitude propre à la série, cette mélancolie presque pesante. Le rythme est lent, volontairement contemplatif. Certains y verront de l’ennui, d’autres une respiration rare dans le jeu vidéo moderne. Death Stranding 2 ne cherche pas à divertir en continu, mais à faire ressentir.
Durée de vie et contenu
Comptez entre 30 et 40 heures pour l’histoire principale, et bien plus si vous vous engagez à fond dans les quêtes secondaires, la construction d’infrastructures, ou les livraisons optionnelles. Le contenu est dense, mais jamais inutile. Chaque action contribue à renforcer votre lien avec ce monde étrange.
Points forts Death Stranding 2
- Une direction artistique unique et inoubliable
- Un scénario profond, introspectif et mature
- Des mécaniques de gameplay enrichies et mieux équilibrées
- Un casting de haute volée
- Réalisation visuelle et sonore à couper le souffle
- Meilleure intégration du social et du « multijoueur asynchrone »
Points faibles Death Stranding 2
– Rythme toujours aussi lent : à éviter si vous cherchez de l’action pure
– Un univers parfois trop hermétique
– Une narration qui part (encore) dans tous les sens
– Quelques lourdeurs dans l’interface et les menus
Verdict
Death Stranding 2: On the Beach n’est pas un jeu pour tout le monde. C’est une œuvre à part, une expérience sensorielle et émotionnelle qui demande de l’engagement, de la patience, et une vraie ouverture d’esprit. Si vous aviez aimé le premier opus, cette suite vous touchera encore plus profondément. Si vous aviez détesté… passez votre chemin. Mais quoi qu’il en soit, on ne peut pas nier que Kojima continue de proposer quelque chose d’unique dans le paysage vidéoludique.
Note finale : 9/10
Poétique, déroutant, viscéral. Une œuvre vidéoludique rare, entre jeu et cinéma.
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